vendredi 30 janvier 2009

Rencontre

Voici une rencontre bien intéressante avec des étudiants français venus réalisés un reportage sur des jeunes brésiliens de quartiers défavorisés qui sont actifs pour leurs communautés. Organisation de cours de théatre, d'artisannat, de recyclage, cours de vidéo, de graphisme, de photographie... ce sont des jeunes qui ont décidés de ne pas attendre que les opportunités leurs tombent dessus, ils sont allés de l'avant, à la rencontre de leurs rêves. Ce reportage incluera donc aussi des bouts de courts métrages réalisés par les brésiliens, dont un qui a été récompensé lors d'un festival à Sao Paulo. Il décrit la vie dans la "cidade de plastico", la ville de plastique, une banlieue de Salvador où les maisons sont faites de bois, de taules et de bâches de plastique noires, rempart à l'humidité. Ce reportage sera divulgé en France, ici en mars et en Israël. La raison, c'est que l'association parisienne est en partenariat avec une association mixte de Jérusalem -mixte non pas par rapport au sexe mais bien par rapport aux religions juive et musulmane. Suite aux récents évênements survenus, les jeunes de cette association n'ont pas pu voyagé mais étaient représentés par une franco-israëlienne et un palestinien, qui ont tenu le rôle d'accompagnateurs, d'animateurs.
L'occasion pour moi de recueillir les impressions à propos de Salvador, d'autant plus que ces étrangers là ne se sont pas cantonnés dans les lieux touristiques et ont donc une vision un peu plus large de la ville. Résultat intéressant, puisqu'au sein du même groupe une chose peut être interprétée différement. Ainsi, les jeunes filles sont soit superficielles et inintéressantes, soit faciles et donc très intéressantes, les gens en général sont soit ouverts, accueillants ou bien au contraire faux et seulement intéressés. Une constante en revanche, personne ne viendrait ici pour y vivre!

mardi 20 janvier 2009

conversations (2)

S'il y a des sujets légers qui sont privilégiés dans les conversations du quotidien, d'autres thèmes sont abordés (littérature, politique, voyages) mais il est vrai que ce n'est pas avec tous les brésiliens que l'on peut en parler. La plupart n'ont pas dépasser les frontières de Bahia, comment les intéresser au monde ?(mis à part l'investiture d'Obama qui ici est un véritable tournant historique) Il y a en revanche un sujet qui revient très souvent et qui n'est pas des plus joyeux.

En effet, entre amis, entre jeunes, lors d'une soirée, d'un repas, au cours d'une sympatique rencontre ou en discutant avec son voisin, il n'est pas rare d'entamer une conversation sur les récents décès de parents ou de connaissances. La plupart du temps, c'est la conséquence d'un accident de voiture mais il me semble avoir également souvent entendu que le décès était du à un coup de feu. Le ton grave, on explique que la personne (''tu sais bien, celui qui garait les voitures dans la rue'' ) était impliquée dans une sombre histoire de drogues ou bien que le malheureux s'est trouvé au mauvais endroit. Des innocents tués, il y en a des dizaines chaque semaine présentés dans les faits divers, victimes des trafics, victimes des tirs croisés avec la police -la police qui d'ailleurs va être équipée à présent par ce fameux pistolet électrique. -Cela diminuera le nombre de victimes ou est ce que cela ne changera rien ?-

A la télé, au quotidien à travers ces conversations entre amis, la mort violente est très présente, comme une épée de Damoclès présente sur tous les foyers. Qui sera le suivant ?, quel sera le prochain accident de la route ? comme s'il en résultait de la fatalité alors que tous optent pour une conduite à risque : ivresse, vitesse, musique forte, téléphone au volant, non respect des règles de conduite basique...

Quoi qu'il en soit, après un temps d'échange grave à parler de ces personnes parties trop tôt, la conversation s'allége. La vie continue.

lundi 19 janvier 2009

Conversations

Il paraît qu'ici les hommes ne parlent que de football et les femmes que de leurs cheveux et des séries brésiliennes. Je confirme et, si je ne m'étendrais pas sur les soins capillaires apportés à leurs tifs et aux souffrances endurées pour se faire lisser le tout (ce qu'elles appellent permanente), je voulais tout de même souligné l'engouement pour les novelas brésiliennes.
Ses séries au noms prometteurs (paradis tropical, les 7 péchés, musculation, chemin des Indes...) remportent un franc succès auprès en fait de toute la population, mais il est vrai en revanche que seules les femmes en parlent. C'est là toute la bizarerie de la chose. En effet, elles ne se racontent pas les épisodes passés (on pourrait croire que, comme les hommes elles "refont le matche") mais c'est véritablement les épisodes de la semaine à venir qui sont analysés. Comme les journaux racontent en avance ce qui va se passer, mieux vaut tout savoir pour oter le suspens... un suspens d'ailleurs insoutenable !!! Personne n'aurait deviner que la vilaine (traduit au mieux) allait perdre et que tout les autres allaient se marier et avoir beaucoup d'enfants ! Pas tous ensemble non plus...
Pour finir et pour comprendre pourquoi je ne les supporte plus, voici quelques infos supplémentaires : il y a une trentaine de personnages principaux, les acteurs passent d'un tournage à l'autre (créant au passage de véritables stars) sans cesse mais -il me semble- toujours interprétant le même rôle, un épisode de 1 heure est coupé en quatre parties, tous ont surement du prendre des leçons pour savoir aussi bien et aussi souvent pleurer et enfin, pour nous achever, les séries sont diffusées 6 jours sur 7, à 18, 19 et 21heures.

lundi 12 janvier 2009

Pas de changement

Oui, je sais, il est difficile en un mois de demander des changements alors que les projets ont déjà 4 ans d'âge, mais innocemment je m'attendais à ce que cette élection préfectorale soit synonyme de révolution. Je me suis trompée.
Les seules preuves qu'une élection se soit déroulée sont les quelques bannières remerciant les habitant pour cette victoire -Fais ton boulot, ce sont eux qui te remercieront!- Pour ce qui est des sujets brûlants : les transports, RAS...
La préfecture ne fait même plus illusion, cela fait depuis longtemps que je ne vois plus d'ouvriers sur le chantier. Deux rames sont pourtant bien arrivées en plein jour -aux yeux de tous- mais elles doivent être stockées dans un endroit et vont rouillées tranquillement. Le pire s'est bien que les gens soient tellement habitués au non-avancement du chantier qu'il n'y a aucun mouvement de foule, aucune pression n'est exercée. Lamentable, pitoyable.
Pour les bus, c'est triste à dire encore une fois mais l'on s'y habitue. On s'habitue à la chaleur, aux odeurs dans ces bus bondés, on s'habitue à attendre son bus 1/2 heure et aux trajets qui durent le double. Et, alors que je m'étais habituée à payée 2 reais mon petit transport, voilà que celui ci à augmenter de 10% -Bonne année!-
Cela ne change pas grand chose (quoi que vous savez ce que l'on dit: 20 centimes + 20 centimes + 20 centimes...) mais le problème, c'est surtout pour la monnaie !

samedi 10 janvier 2009

Phare de Barra

vendredi 2 janvier 2009

feliz ano novo !

Je les attendais de pied ferme ces fêtes de fin d'année, après trois mariages et une saint Jean, il ne me manquera plus que le carnaval en février.
Noël est une fête privée en famille, du moins avec la famille proche car les distances empêchent les grandes retrouvailles avec les oncles et tantes, parfois même avec les frères, soeurs et parents.
La préparation de Noël se fait au centre commercial : c'est là que tout le monde se retrouve pour faire des achats, les gens se déplacent en foule avec toute la famille, les enfants sont perdus dans la masse... Il y a bien de jolies décorations avec un ''papaï noël'' qui prend les enfants sur ses genoux (étrange, ils utilisent 'noël' sans savoir ce que cela veut dire!) et, la semaine avant Noël le centre commercial est ouvert toute la nuit, sans désemplir.
C'est donc en petit comité que le 24 les gens se retrouvent pour partager un petit moment ensemble, les catholiques vont à la messe (au dire des évangélistes, les catholiques ne vont à la messe qu'à cette occasion...), la soirée se passe devant la télé, il n'y a pas d'échange de cadeau car l'on achète un cadeau en présence de l'autre personne, rien de vraiment exceptionnel. Le 25, le repas est un peu plus élaboré, il se peut -miracle !-, que tous se retrouve autour d'une table pour le déjeuner. Un noël simple, peut être un peu trop !
Pour la nouvelle année, c'est l'occasion d'acheter des vêtements blancs et du champagne. Enfin, il me semble qu'ils appellent champagne n'importe quelle bouteille alcolisée et sucrée avec des bulles. Ahh ! on est bien loin des polémiques franco-françaises à propos de l'appellation du champagne justement.
Pour le 31 donc, le rendez-vous est prit à la plage. Des évênements sont programmés un peu de partout le long de l'eau, mais le principal spectacle se situe devant le phare de Barra, d'où le traditionnel feu d'artifice est tiré. Des bières, des copains, de la musique, les gens dans les rues... La fête du nouvel an est beaucoup plus populaire et se prolonge tard dans la nuit. Les jours qui suivent, pour chaque connaissance que l'on croise, ce sont des embrassades, des "feliz ano novo". Il paraît que pour le nouvel an on embrasserait celui qui nous a volé la veille et certains dénoncent cette hyprocrisie du nouvel an où tout le monde sourit à tout le monde. Bahh !! qu'importe ?
Bonne année 2009 !