Peut être connaissez-vous des brésiliens, savez vous leurs noms complets ?
Lorsque l'on demande le nom de quelqu'un, celui ci vous donnera son prénom, parfois même son "apelido", soit son surnom mais rarement vous entendrez votre locuteur donner son nom complet. Et pour cause, ce sont souvent des noms à rallonge et, assez fréquemment ce sont des "dos Santos, de Santana, da Souza...". C'est assez étrange lorsque l'on recoit un appel, notre interlocuteur immédiatement nous demande notre "nome", -sous entendu il veut notre prénom- puis il nous donne le sien -tien, ravie! je suis en train de parler à Jocicleide de la banque du Brésil- et engage ensuite la conversation. Que de familiarités !
Il faut dire que les brésiliens à la naissance récolte un prénom, une partie du nom de famille de la maman additionnée à une partie de celui du papa. Eh oui!, une partie seulement sinon chaque génération gagnerait une couche supplémentaire et les cases des documents officiels seraient trop petites.
Voici quelques exemples: Arivaldo Santos de Souza (classique), André Luiz de Jesus Pinto, Daniela Braz Nery do Espirito Santo, Fernando Cesar Pinheiro Ribeiro, Rosenildes Nascimento da Luz, Tais Americano da Costa Freitas...
Parfois, lorsque le nom de l'enfant est le même que celui du père, vient s'ajouter "filho" ou "junior" : fils , ou "neto" : petit fils. Le fils d'un grand homme d'affaire, Antonio Carlos Margalhães, s'appellant Antonio Carlos Margalhães Júnior (lui même président d'une grande société), a évidemment appelé son fiston Antonio Carlos Margalhães Neto. Vous me suivez ?
Autres les prénoms tirés de la bible, qui sont intemporels, comme Thiago, Matheus, Pedro, Juan, José, Lucas, Maria, Jesus, Gabriel, Rafaela... il existe un certains nombre de particularités.
En effet, il n'y a pas seulement les noms qui sont très longs. La tendance des prénoms est aussi de faire dans la longueur. Ceux des petites filles finissent souvent en "a" et ceux des garçons en "o", comme dans bien des pays d'Amérique latine. Par ailleurs, les prénoms les plus à la mode sont ceux qui, pour nous seraient complétement démodé (enfin pour moi...).
Exemples : Gustavo, Reginaldo, Leonardo, Adriana, Teresa, Luciana, Eduardo, Rennata...
A cause de ces noms démesurés, les apelidos ne sont pas seulement utilisés dans un cercle privé mais également au travail. Au foot (ici = travail), les joueurs Ronaldo (mais si ! vous voyez de qui je parle, celui avec les dents en avant et celui qui s'est empaté) sont appelés ici Ronaldinho gaucho -le petit Ronaldo de Porto Alegre- et Ronaldo fenomeno -le phénomène-.
On peut également ajouter les transformations ou diminutions comme José qui devient Zé -José Carlos devient Zeca-, Francisco est Chiquinho, Nando pour Fernando ou encore Bia pour Beatriz.
Car enfin, dernière caractéristique sur les prénoms, il est possible d'y ajouter un suffixe -inho, -inha, -zinho, -zinha, pour leur ajouter une petite touche affectueuse, ce suffixe étant utilisé dans la langue portugaise pour signifié d'une petite chose.
Exemple : Carlinhos, Gilcinho, Osman devient Manzinho, luizinha, Joaozinho, ...
Alors, inspirés ?