La période post-carnaval est marquée par une arrivée en masse de virus et autres maladies. Entre autres, on entend beaucoup parler de dengue mais plus généralement ce sont des cas de grippe. D'où une explication plus complète sur le système de santé brésilien.
Ici, c'est le systema unico de saúde (SUS) qui est en vigueur depuis 1988. En théorie, cela revient à dire que tous les brésiliens doivent avoir un accès aux soins dans n'importe quel hôpital public. En pratique, cet accès ressemble à une file de personnes se dirigeant vers une salle d'attente pleine, sachant que le couloir est aussi réquisitionné pour stocker les futurs patients... ceux qui n'ont pas les moyens de faire autrement, c'est à dire la grande majorité.
Outre les cliniques et hôpitaux publics, il y a environ un poste de santé par quartier, qui assurent les cas d'urgences et autres consultations. Ceux là n'échappent pas à la règle, il faut se préparer à camper pour voir un médecin et ici aussi il y a pénurie en materiel médical et en professionnels. De ce système défaillant sont nés des hôpitaux privés, qui sont mieux organisés, mieux équipés mais très chers...
Chaque employé en théorie à le droit à un ''plan de santé'': c'est un livret comportant tous les accords existants entre son entreprise et les différents hôpitaux publics et privés de la ville. Ils cotisent chaque mois pour bénéficier, au besoin, des prestations fournies dans leur plan -avec des prix préférentiels suivant l'entreprise, plus elle a de salariés moins la cotisation sera élevée et les prix évoluent suivant les prestations.
Autant le dire, certains plans ne valent rien, à peine parfois le droit de se rendre dans un privé pour une consultation générale, mais aucun avantage pour des cas plus graves. Par ailleurs celui qui se présente avec un plan fait la queue, comme tout le monde.
Suite à ces explications, le malade pourra être soigné... s'il n'est pas décédé avant... Il existe un SAMU, appartenant au gouvernement, qui est appelé pour tous les cas généraux. De là, on lui indique dans quel hôpital il doit se rendre (en fonction du plan de santé) et en l'absence de souhait précis, il ira dans celui le plus proche. Si la personne est consciente, elle pourra donc indiquer un endroit où elle se fera soignée rapidement et gratuitement, dans le cas contraire et même en cas d'urgence elle risque d'attendre... où de devoir payer cher.
Un conseil, mieux vaut ne pas avoir d'accident aux heures de pointe, car l'ambulance ne passe pas (le problème c'est que ca bouchonne tout le temps).
Tous les jours sont relatés des cas de patients désespérés, des pauvres bougres qui s'entassent en salle d'attente, des personnes décédées car elles n'ont pas été soignée à temps (ou pas correctement). Tous les jours des personnes scandent un manque réel d'humanité dans les hôpitaux publics.
C'est joyeux non ?
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