mardi 20 janvier 2009

conversations (2)

S'il y a des sujets légers qui sont privilégiés dans les conversations du quotidien, d'autres thèmes sont abordés (littérature, politique, voyages) mais il est vrai que ce n'est pas avec tous les brésiliens que l'on peut en parler. La plupart n'ont pas dépasser les frontières de Bahia, comment les intéresser au monde ?(mis à part l'investiture d'Obama qui ici est un véritable tournant historique) Il y a en revanche un sujet qui revient très souvent et qui n'est pas des plus joyeux.

En effet, entre amis, entre jeunes, lors d'une soirée, d'un repas, au cours d'une sympatique rencontre ou en discutant avec son voisin, il n'est pas rare d'entamer une conversation sur les récents décès de parents ou de connaissances. La plupart du temps, c'est la conséquence d'un accident de voiture mais il me semble avoir également souvent entendu que le décès était du à un coup de feu. Le ton grave, on explique que la personne (''tu sais bien, celui qui garait les voitures dans la rue'' ) était impliquée dans une sombre histoire de drogues ou bien que le malheureux s'est trouvé au mauvais endroit. Des innocents tués, il y en a des dizaines chaque semaine présentés dans les faits divers, victimes des trafics, victimes des tirs croisés avec la police -la police qui d'ailleurs va être équipée à présent par ce fameux pistolet électrique. -Cela diminuera le nombre de victimes ou est ce que cela ne changera rien ?-

A la télé, au quotidien à travers ces conversations entre amis, la mort violente est très présente, comme une épée de Damoclès présente sur tous les foyers. Qui sera le suivant ?, quel sera le prochain accident de la route ? comme s'il en résultait de la fatalité alors que tous optent pour une conduite à risque : ivresse, vitesse, musique forte, téléphone au volant, non respect des règles de conduite basique...

Quoi qu'il en soit, après un temps d'échange grave à parler de ces personnes parties trop tôt, la conversation s'allége. La vie continue.

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