jeudi 30 octobre 2008

peser pour payer

Hier midi, j'ai mangé en entrée une salade haricots maïs avec une mini tarte au fromage et un peu de salade verte, puis du riz au légumes (oignons, carottes) accompagné d'un peu de poulet strogonoff et quelques morceaux de banane frits (hummm !). Sans oublié un verre de jus d'orange frais...pour 6,65 reais (soit 2.5 €). Il faut que je précise que je suis un petit appétit, donc tout cela en petite quantité et, pour être exacte j'ai mangé 260 g au déjeuner. Car içi, outre les restaurants traditionnels, on en trouve de nombreux "a quilo", soit au poid. C'est simple, comme dans un self service vous vous faites votre menu parmi les plats présentés, puis l'assiette est pesée et le verdict est rendu. Suivant la qualité et le choix, les prix au kilo varient de 12 à plus de 25 reais, ce qu'il y a de sûr est que dans chacun vous trouverez la base de la nourriture brésilienne : feijao : haricot noir/blanc/marron, riz, poulet et farine de manioc.


Pour ce qui est de la boisson, les brésiliens, comme dans beaucoup d'autres pays, ne consomment quasi jamais d'eau mais plus des sodas ou des jus de fruits. L'eau en effet n'est pas gratuite et est minérale, celle du robinet ne se buvant pas.

Tous les midis donc, en sortant du resto, mon vieux réflexe d'économe (..merci papa..) se réveille et je me demande comment ils peuvent rentrer dans leurs frais avec ce système si répandu. Si le feijao est lourd, il est pourtant des moins chers en revanche il doit bien y avoir des produits chers qui ne pèsent rien (j 'ai pas encore trouvé). Bon, mais à cela il faut bien ajouter les pertes quotidiennes non!? Enfin bref, comme les restaurants au kilo sont une bénédiction pour moi -de par la diversité des plats- et que je n'ai presque jamais été malade (sauf ces lasagnes de poisson qui étaient vraiment passées), je les recommande sans hésitation pour tous types de budgets !

Voici quelques spécialités bahianaises (et du Brésil), à vous de me faire parvenir vos idées quant à ce que cela peut bien cacher : Acarajé, caldo de sururu, bolinha de bacalhau, beiju, coxinha frango-catupiry, moqueca de camarão, pastel, escondinho de carne do sol, pão de queijo, banana real, vatapa, vitamina, bolo de aipim, …

La cuite du vendredi

Durant la semaine, les gens qui travaillent ont un rythme de vie plutôt simple: partir au travail à 9h, rentrer à 18h chez soi pour ne plus en sortir, regarder une novela (une parmi les nombreuses séries B brésiliennes), prendre le café du soir, composé du cafézinho très sucré et d'un pain chaud avec fromage et jambon puis le journal et de nouveau série tv ou foot. Les rues sont calmes, mise à part quelques papis jouant aux dominos et quelques chiens errants. Ce n'est pas non plus exhaustif, il y a ceux qui vont à l'académie pour faire de la muscu (c'est une institution içi!), ceux qui sortent manger au centre commercial, ceux qui vont à l'église, ceux qui vont faire leurs courses (les magasins ferment tard, certains sont ouverts toute la nuit).
Mais arrive le vendredi, toutes les bonnes résolutions de la semaine sont oubliées, la fête peut commencer avec au programme sorties, cervejas (bières), plages...
Mon patron nous avaient invité pour boire un coup un de ces vendredi. Nous sommes donc aller à la marina -lieu très sympa au passage- et là ce sont succèder des quantités de bières, je ne les ai plus compter après le 10°. La technique est simple, avant l'arrivée de la dernière goutte, le serveur réapparaît déjà avec un autre verre ou avec la bouteille conservée au frais (malheur à celui apportant une bière tiède). C'est la cuite du vendredi (précédent celle du samedi), après une dure semaine de travail et avant de rentrer chez soi, retrouver femmes et enfants.
il a plut un petit peu ce matin. Il est 9h, il fait 31°

mercredi 29 octobre 2008

Record battu




Hier fut une journée mémorable. Pas seulement à cause de l'anniversaire de mon frérot, mais parce qu'il m'a fallut 2h15 pour faire 10km : du port -côté pelourinho-, à la maison, -praia dos artistas-. Quand je pense que l'année dernière je ne rentrais pas de Feira de Santana car je trouvais le trajet trop long (107km, 2H porte à porte)... Il est temps je crois de vous donner quelques indications sur la ville.


Salvador a été la prémière capitale du pays, avant Rio puis Brasilia. Ville coloniale, ville par où la canne à sucre et les esclaves transitaient et qui aujourd'hui garde une profonde culture africaine. C'est donc une vieille cité qui se modernise et s'étend peu à peu. La ville est sur plusieurs niveaux, il y a la ville haute et la ville basse pour ce qui est du quartier historique mais de manière générale les rues à l'intérieur des quartiers ne sont pas plates et sont bourrées de dos d'âne. Cela a son importance car peu de personne ne s'y aventure pour éviter les axes de communication. Ces derniers sont mal agencés (comme l'a dit mon voisin dans le bus, l'ingénieur qui a imaginé les rues de Salvador n'a jamais dû conduire de sa vie) et avec la population qui croît et la ville qui s'étend cela rend le transit impossible de 17h à 20h. Comment faire ? les bus sont remplis à ras bord -45 places assises, autant debout- et les chauffeurs (conducteurs de F1 dans une autre vie) ont beau grillé les feux et essayé de passer par dessus toutes les voitures, quand ça coince, ça coince !

Seule distraction, les vendeurs ambulants qui passent de bus en bus avec leurs sloggans "salut les gens, écoutez les gens, la promotion du jour c'est une barre de chocolat délicieuse, sans matière grasse, que vous trouverez pour 2 R$ en boutique et seulement pour 1R$ dans ma main. Pour passer le temps du voyage -tu m'étonnes- une délicieuse barre de qualité couverte de chocolat pour 1R$..." Moi perso je préfère les cacahuètes.

lundi 27 octobre 2008

Enfin ! les élections sont finies

C'est avec 55.8 % des voix que l'évangéliste Joao Henrique a été élu hier pour poursuivre son programme sur 4 années supplémentaires.
Les brésiliens sont obligés de se rendre aux urnes (si on peut appeler cela ainsi puisque tout est électronisé) et beaucoup m'ont fait la réflexion que si ce n'était pas le cas, personne n'irait voter. Si ce n'était pas le cas, les politiques se rendraient peut être enfin compte que leur système est défaillant !
Concernant ce vote là, je vous l'avoue franchement, c'est un grand soulagement pour moi de voir cette campagne aboutir, mais je tenais quand même a préciser que malgré les prises de positions claires de chacun, à aucun moment je n'ai sentie de tension entre les deux camps.

Sued & Ademir



Vendredi soir, nous avons eu le plaisir d’assister au mariage d’Ademir et de Sued, amie chère à qui je souhaite beaucoup de bonheur.
Connaissant l’engouement des brésiliens pour les grands événements, je me préparais, anxieuse de plaire car les femmes prêtent une attention particulière dans ce genre d’occasion à leur tenue, à leur maquillage, à leurs cheveux… ce dernier point à été source de plaisanterie à mon travail, car Jacaré m’a demandé si j’allais aller au salon pour faire quelque chose avec mes cheveux car vraiment, ils étaient trop volumineux (genre volumineux mal peignés).
Après toutes ces préparations, et alors que nous étions conviés à 19h, notre chauffeur, Sueli, la sœur de la mariée nous appelle à la même heure pour nous dire qu’elles (sa mère et la mariée) étaient encore au salon et que nous partirions dans 15 minutes. Comme quoi ici, même le jour de son mariage on peut arriver en retard ! Mais cela en valait la peine, elles étaient toutes radieuses ce soir là, les femmes portant de belles robes de soirées avec des talons phénoménaux qui, plus tard dans la nuit seraient laissés de côté pour danser les quadrinhos, forro, pagode et autre arroxa.
Les noces ont été très rapides, nous étions dans le jardin du beau frère, le prêtre catholique à bénit les mariés, ils ont chacun répété leur engagement avec émotion, je m’attendais presque, comme dans les films, à entendre la fameuse phrase « si quelqu’un dans l’assemblée s’oppose à ce mariage… ». Puis les alliances furent apportées sur un petit coussin blanc par une jolie demoiselle d’honneur, à l’image de la cérémonie et ensuite nous avons partagé de délicieuses spécialités frites tout en buvant bières et sodas.
J’ai adoré ce kitchissime !! Quand est ce qu’on recommence ? Facile, le mois prochain, la famille aura le plaisir de recevoir de nouveau pour le mariage du fils cadet, Alex. Quant aux mariés, avant de partir Sued a annoncé discrètement à sa maman qu’ils viendraient déjeuner le lendemain…Maman, t'aurais adoré ça non?


jeudi 23 octobre 2008

choc culturel

Si il y a bien une chose choquante dans les pays en développement, je ne parle pas en termes péjoratifs mais bien dans le sens de frappant, déroutant, c'est de voir dans les rues la misère, les problèmes de santé, les malformations et autres amputations... Est-ce qu'en France cela est caché aux yeux de tous ? Est-ce que ce n'est qu'une question d'avancée dans le domaine médicale, d'accès aux soins, de conditions de vie ?

Il existe bien un plan de santé ... pour les travailleurs; il y a bien des hôpitaux: publics donc gratuits (on peut ajouter surchargés) et privés mais -très- chers. En vérité, ici deux choses sont contraignantes, le coût et l'accessibilité. Toutes les institutions spécialisées sont excessivement chères et les rues, les transports et les infrastructures en générales ne sont absolument pas adaptés aux handicaps.
J'ai assister l'autre jour à une scène qui m'a remué: un jeune handicapé mental et physique se présente avec sa maman pour monter dans l'un des rares bus possédant un accès handicapés -j'entend déjà les "encore !!"- (la pauvre femme allait, par la suite rester plus de 2h debout derrière son fils pour atteindre sa destination). Le "contrôleur" à l'arrière s'est donc déplacé pour mettre en marche l'élévateur qui, une fois abaissé s'est un peu bloqué mais dépassait du bus. Le garçon se présentait pieds en avant, le conducteur n'avait aucune visibilité mais il a commencé à accélérer, je voyais la plateforme se rapprocher de plus en plus du fauteuil qui, coincé entre le trottoir et le bus ne pouvait pas bougé...aux cris de tous les passagers le conducteur a freiné mais la plateforme s'était déjà encastré dans la partie métallique du fauteuil, ouf les jambes ont été épargnées. Le seul réconfort a été de voir l'aide apportée pour le sortir de là.
Bref, nous sommes privilégiés.
TreizE treizE, tout le monde est treièzE; TreizE treizE, tout le monde est treièzE ...
je vais devenir folle !!

mercredi 22 octobre 2008

Petits boulots

Alors qu’en France on aurait depuis longtemps supprimé ces emplois afin de diminué des coûts, il existe ici une multitude de petits postes crées afin de permettre aux gens d’avoir une activité, permettant ainsi de diminuer le chômage et de baisser la population de la rue.
Le matin en allant au travail, il est obligatoire de passer devant ceux que j’appelle les portes- drapeaux. Non ce ne sont pas des sportifs de hauts niveaux portant avec fierté la bannière de leur pays mais des étudiants ou bien des femmes portant les panneaux publicitaires de tel ou tel promoteur immobilier, des candidats à l’élection, ou encore de la promotion du jour au supermarché. Ils sont postés là sur les grands axes de communication, sous le soleil de plombs aux heures de pointe avec, pour seule distraction (autre que les perpétuelles courses de bus) leur musique, bien calée sur les oreilles. Au début je les plaignais, me demandant quelle pouvait être leur rémunération, malheureusement aujourd’hui, malgré toute la bonne volonté qu’ils ont en agitant les drapeaux sur des pas de pagode, je ne les distingue plus dans cette jungle urbaine.
Il n’y a pas que d’eux dont je voulais parler, j’aimerais rendre hommage également à tous les vendeurs (5 fois plus nombreux qu’en France) qui se précipitent sur chaque client potentiel franchissant le seuil de la boutique, aux pompistes qui, supportant l’odeur de l’essence toute la journée vous remplissent votre réservoir, aux Mrs/Mmes ascenseurs enfin, pour rester toute la journée enfermés afin de nous faire monter et descendre les étages. (Il y a eu 1 heure de coupure générale d'électricité dans l'immeuble aujourd'hui, j'espère qu'il y avait un générateur de secours ?!)
Tous ceux là sont rémunérés normalement par l'entreprise (le salaire minimum pour les salariés -R$415 = 145€ - et R$1.200 pour les fonctionnaires) mais qu'en est-il pour tous ces pauvres bougres qui tentent de gagner quelques dinheiros sur le marché informel ? J'ai eu une conversation intéressante aujourd'hui avec mon collègue jacaré (l'alligator) sur la manière de créer son entreprise ici, je vous en parlerais... peut être -y'a déjà un sujet brûlant sur les bus en attente-.

mardi 21 octobre 2008

Thau boca do Rio

Boca do Rio, c'est un quartier de Salvador situé en face de l'océan, sur la route reliant les grandes plages touristiques de Barra, Ondina, Rio Vermelho à Itapua. La plage de Boca do Rio, elle, est presque toujours nue car ne bénéficie par comme certaines de baraques de plages et la propreté laisse parfois à désirer. Entre la plage et le coeur de Boca do Rio, il y a l'aéroclube, un centre commercial aujourd'hui en rénovation (travaux qui ont été arrêtés pour non mise aux normes), qui était il y a peu un centre de vie pour le quartier: la journée -les plus riches- venaient faire les magasins et le soir, toute la jeunesse du quartier se donnaient rendez vous pour manger, danser ...
Aujourd'hui il n'y a plus que la rue et les lieux de culte pour se rencontrer. La violence est plus forte d'après mes voisins, il me suffit de passer la première barre de maisons, celle qui fait front à la mer pour que tous mes sens soient en éveil. Je parle de moi en tant que gringa et c'est entre autre pour cela que je souhaitais changer un peu d'air.
Et pourtant, je vais pour un autre quartier d'ici peu et certaines personnes avec qui j'ai parlé m'ont fait prendre conscience qu'ici, bien que je ne connaisse pas grand monde, les gens eux savent qui je suis, ils savent où j'habite et avec qui...et c'est ce qui me "protège" de ce quartier qu'on dit "à risques".
J'ai très envie de connaître autre chose, de découvrir toujours plus cette Salvador populaire, (de me rapprocher du port pour ne plus faire 3h de montagnes russes tous les jours -prochain numéro sur les bus, promis), mais Boca do Rio, sa plage tranquille et le jus d'orange frais de la padaria du terminus, même s'il me faudra traverser la ville pour en profiter, je le ferais, sûre.

lundi 20 octobre 2008

Des bateaux je n'sais pas mais en tout cas, y'a toujours pas de metro

Pas une personne ici ne passe une journée sans se plaindre des transports (quoi que les plus anciens diront que cela c'est quand même bien amélioré). C'est d'ailleurs l'un des enjeux clés de la campagne: quelles vont être les améliorations apportées concernant les transports urbains.
Il faut dire que le métro de Salvador n'a pas beaucoup avancé. Les travaux ont commencé en 2000 et ils étaient programmés dans un premier temps pour 2003 puis pour décembre de cette année. Mais, soyons sérieux, aux vues des travaux réalisés depuis 3 ans je doute que cela aboutisse avant trois bonnes années encore.
J'ai cependant vu pour la première fois la semaine dernière des travailleurs sur le chantier -d'accord c'était 13h et ils faisaient la sieste- mais il y a bien du mouvement ce qui, en cette période de campagne ne m'a finalement que peu étonnée.
J'ai même entendu dire (autant être mauvaise langue jusqu'au bout) qu'à cause des retards accumulés il faudra colmater les brêches de la structure présente qui lui donne un petit air de métro fantôme. Et bien en attendant, il y a toujours les bus...Qui pourraient bien être le thème d'une autre histoire cette drôlerie là...

samedi 18 octobre 2008

Vive les jours fériés !!!!!

AHHH !!! qui a dit que la France était expert en jours fériés?
C´est une autre dimension ici, en une semaine, il y a déjà eu le jour des enfants, celui des professeurs (qui pour l´occasion ne sont pas allés travailler) et lundi il y aura celui du commerce. C´est plutôt une bonne nouvelle pour moi car toutes les activités du quartier du commerce (où se situe le port) devraient être en bernes, j´ai donc un we prolongé.
Ce qui est dingue c´est de penser que tous ces jours fériés paralysent complètement l´économie de la ville, entre autre lundi les petits commerces vont fermer, je ne l´imagine même pas. Il faut dire qu'ici ils sont champions en petits commerces, - Brésil, pays le plus entrepreneurs au monde puisque la plupart des gens n'ayant pas fait d´étude n'ont que la solution pour vivre de monter leur petite baraque de lanches, bonbons, antennes de tv...-
Bref, si lundi tout ferme, la ville va être sacrément calme.

pour illustrer, voici quelques exemples de jours fériés (basés sur les jours saints) :
Jour des libertés de culte, journée des journalistes, journée de l'indien, jour du guide de touriste (toi le touriste attention, ne vient pas à Salvador le 10 mai!), jour des fonctionnaires qui tombe deux semaines après celui des professeurs...

Elections!!

Lula président, Wagner (du même parti des travailleurs : le 13) gouverneur de Bahia, quel sera donc le futur 'préfet' de Salvador? Pinheiro qui se présente sous le parti 13 ou Joao du parti 15 et actuel préfet ?
On peut dire que les élections brésiliennes prennent une autre ampleur que nos élections municipales. Les deux candidats ne se font pas de cadeaux pour ce poste convoité, le premier reprochant au second son inefficacité au cours des 4 précédentes années, le second préferant misé sur la stabilité et sur sa connaissance des problèmes de la ville. Pour alimenter la campagne, l'étoile rouge du parti 13 flotte sur tous les drapeaux de la ville et on nous rabache les oreilles des sloggans des 2 candidats... du genre ''le 15 le 15 le 15 le 15 le 15 le 15 ''.
Avec tous ça, les enjeux sont importants: Salvador connaît de grandes difficultés en ce moment et, je ne m'appuie pas sur les dires des touristes mais des habitants en disant qu'elle meurt doucement. Par ailleurs, le parti de Lula est très contreversé mais ce dernier d'après les dires aurait plutôt tendance à soutenir Joao ... qu'elle va donc être la réaction des brésiliens?

AH, apparement aux dernières nouvelles l'évangéliste Joao aurait été interdit d'utiliser l'image de Lula sur ses panneaux d'affichage...
Humm, Joao réplique, Lui au moins est propre avec la justice...
Démentit de Pinheiro et, si Joao ment durant la campagne autant dire qu'il mentira aussi en tant que préfet...