Plusieurs univers se côtoient à Salvador, sans vraiment en avoir conscience. Ou plutôt si, chaque univers à conscience que d'autres existent mais ni prête aucun intérêt. Après tout, il est très difficile d'en changer, pourquoi alors se compliquer la vie à essayer d'aller à la rencontre de l'autre pour le connaître ?
J'ai passé cette semaine à me mouvoir entre ces mondes parallèles car, non seulement j'ai changé de quartier pour l'intérieur de la ville, un coin en hauteur en marge du centre où règne une athmosphère différente que sur la côte, mais en plus j'ai fait des petites visites à l'alliance française de Salvador, située dans les vieux quartiers.
En fréquentant cet endroit, en marchant dans les rues propres, ombragées, aux pavés colorés, en étant entourée de personnes vivant et parlant culture, j'ai eu une sensation qui n'était pas mienne depuis mon arrivée : c'est comme si on m'avait ôté un poids, je me sentais dans mon élément (d'autant que j'ai eu affaire à des français). Ce sentiment c'est envolé, pour laisser place à de l'incrédulité et même à une pointe de mal être car, en connaissant (à mon modeste niveau) le "dia dia" -jour le jour- de mes voisins de Boca do Rio et de Cabula qui sont loin d'être les quartiers les plus populaires de Salvador, cottoyer toute cette insouscience m'a perturbé. Je n'ai pas beaucoup parlé avec les habitants bahiannais des beaux quartiers, j'attends également de connaître mieux cet univers pour m'en faire une opinion mais, je pense que je pourrais facilement en tant qu'étrangère me fondre dans le décor. En revanche, est ce cela que l'on recherche en venant à Salvador pour vivre une expérience de quelques mois ?
1 commentaire:
On ne peut pas être bien partout !
Quoiqu'il advienne, nos émotions seront mises à l'épreuve par notre entourage. Comprendre les autres est parfois une gageure mais l'effort est toujours récompensé.
Il n'est pas vital de se soucier de ceux qui vivent dans l'insouciance ! Un bout de chemin avec eux est même agréable, pourquoi en avoir peur ?
Ce qui m'a fait le plus peur : constater que ma propre personne pouvait devenir 'L'obstacle' malgré tous les efforts de symphatie mis en oeuvre vers l'autre. J'ai alors découvert le racisme envers moi-même.
Si tu le rencontre, ne lutte pas de front, prend du temps et soit forte.
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