mardi 30 décembre 2008

traditions

Il y a ici des coutumes que je trouve sympathiques, amusantes voir exemplaires, jugez plutôt:
Pour une naissance les parents invitent amis et famille pour une présentation du bébé et, sur l'invitation, une liste de cadeaux est proposée. Les cadeaux ? Des couches de toutes tailles pour qu'elles ne manquent pas jusqu'aux deux ans de l'enfant. Je suis curieuse de savoir où est-ce qu'ils les stockent...
Dans les bus matins et soirs, lorsque toutes les places sont occupées, les personnes assises se proposent souvent pour prendre sur leurs genoux les sacs de celles qui restent debout. Cela permet dans un premier temps de les décharger afin qu'elles s'accrochent de leurs deux mains (ce qui est nécessaire) et cela libère le passage central.
Ici il est courant de rencontrer des hommes manucurés. Pas de vernis de couleurs, mais un peu de brillant, après tout il n'y a pas que les femmes qui peuvent prendre soin d'elles!
Lors des mariages, la tradition est d'offrir un petit souvenir à ses invités. Des petits paquets joliment enrubannés sont donc disposés sur une table, la surprise étant généralement une part de la pièce montée.
A la fin de l'année, il est temps de réformer sa maison. Pas de demi mesure, ici on repeint l'intérieur de la maison et l'extérieur, recouvrant ainsi les peintures faites pendant la campagne électorale. Car peindre sa maison aux couleurs de son parti et y inscrire le numéro et le nom de son candidat est également chose courante.
Pour le réveillon du nouvel an, la tradition est de porter des vêtements blancs car cela apporterait, parait-il, bonheur et prospérité.
Enfin, suivant des anciennes traditions au sein de la plupart des familles (du moins celles que je connais), les enfants interpellent leurs parents en les appellant "meu pai, minha mae" et continuent avec "o senhor..., a senhora..." Cela donne, si l'on traduit littéralement, "mon père, ma mère" puis "le monsieur ... la madame...", une formule respectueuse qui, aujourd'hui perd peut être un peu de terrain face aux sobriquets papai ou mainha (soit papa et ma petite maman).

lundi 22 décembre 2008

quelques coins sympas

parc de Pituaçu
Praia de Catusaba (près d'Itapoan)
Campo Grande


lagon d'Abaete

Vue de l'Alliance française (ladeira da Barra)
(malgré tout, il faut prendre son temps pour cadrer car hélas! même dans ces jolis coins, il y a beaucoup de déchets)

jeudi 18 décembre 2008

Avenida Sete

Ahhh l'avenue sept de Septembre ... en la parcourant, je souffre et je m'émerveille, elle est un morceau de Salvador et la suivre d'une extrémité à l'autre nous permet de comprendre Salvador. Laissez moi vous la décrire, mais par quel bout commencer ?
Partons du côté populaire, la rue monte doucement, ce n'est pas la peine de se presser, il faut au contraire farfouiller à gauche à droite pour trouver des bonnes affaires. Car cette partie de la rue est essentiellement commercante, en plus de toutes les boutiques bon marché, les trottoirs sont envahis par de multitudes de produits attendant d'être achetés (oui parfois, on se demande qui est le propriétaire). Les petites rues perpendiculaires sont pleines de bouisbouis, c'est sale, c'est grouillant de monde, il y a du bruit et des embouteillages, c'est l'avenida sete du peuple.
En continuant, l'avenue aboutit sur Campo Grande, un parc magnifique avec des arbres aux dimensions impressionnantes, de toutes formes et d'origines variées. Il y a des jeux pour enfants, des bancs pour s'asseoir, de l'ombre, c'est propre, c'est un coin de verdure margnifique parmi les immeubles alentours et la ronde incessante de voitures .
Mais continuons notre ballade. Pour l'occasion, l'avenue change d'appellation car nous arrivons à présent dans le quartier résidentiel, la -partie de- rue la plus chic de Salvador. Voici le corredor da Vitoria, des deux côtés de la rue vous trouverez des résidences privées (des immeubles ayant des dizaines d'étages), fermées par des portails automatiques, gardées jours et nuits. C'est ici que vous trouverez la plupart des musées, l'un des meilleurs collèges, les institutions de langues. L'avenue est ombragée, le trottoir couramment restauré ainsi que les facades, ici chaque trou parait important. Il vous faudra marcher encore 15 minutes pour arriver sur une autre partie de l'avenue, autrement appelée ladeira da Barra, la montée de Barra.
Dans ce sens, la montée est en fait descente et, durant 10 minutes, on se sent privilégié, on sait pourquoi on aime cette ville : par endroit sur notre droite la vue de la Baie de tous les Saints est magnifique, sur notre gauche des résidences coloniales cachées par de beaux jardins. Il faut juste faire attention à sa tête, car il y a des mangues qui tombent dans la rue.
Arrivé en bas, Barra. L'avenue se poursuit longeant la mer, passant devant le petit fort et finissant à la hauteur du phare de Barra transformé en musée. La croisette est si belle, mais un conseil pour ceux qui se contenteraient de ce bout: prenez votre courage à deux mains et grimper la ladeira, pleins de choses sont encore à découvrir avenida Sete!

jeudi 11 décembre 2008

Plus de foot, c'est vraiment les vacances

Dimanche se terminait en apothéose le championnat de foot de 1ère division et c'est dans la joie et les pleurs que l'une des équipes de Sao Paulo a gagné... Par la même occasion, je gagne presque 2 mois de tranquillité puisque la formule 1 s'est aussi conclue il y a peu.
Ce n'est pas que je n'aime pas le foot, au contraire je suis fidèle à mon équipe (pour ceux qui ne me connaissent pas -s'il y en a ??-, je préfère ne pas dévOiLer le club que je supporte pour ne pas alimenter d'éventuels préjugés qui n'auraient pas lieu d'être). Comme je le disais, vive le foot... ici cela prend tout son sens, il vit en chacun, beaucoup plus qu'en chacune d'ailleurs et cela en devient infernal ! Vu l'ampleur du pays, il faut imaginer le nombre de clubs et le nombre de matches, le nombre de championnats et de coupes, le nombre de joueurs qui s'appellent Ronaldo et les "dos Santos"... c'est tout simplement démesuré.
J'ai assisté à la fin du championnat, il est d'ailleurs assez facile de le suivre puisque chaque journal relate les buts de la journée (il est courant de suivre des matches avec 4,5 buts donc presque, prrresque comme la ligue 1;) et, je suis toujours impressionnée par l'engouement des supporters, de les voir se mettre à nus, hurler des mots doux envers l'arbitre et l'autre équipe, pleurer de joie ou de désillusion. S'il y a un matche, vous pouvez être surs qu'il n'y aura pas de sortie en amoureux et, malgré tout, pour celles qui auront réussi à emmener leur moitié dans un bar le matche y sera retransmis.
C'est sans appel, les brésiliens aiment le foot, le foot aime les brésiliens, il ne me reste plus qu'à profiter de ces 2 mois pour suivre les séries B brésiliennes... ou pas.

samedi 6 décembre 2008

la poulice

Ils sont beaux, ils sont forts, ils sont nombreux, ils sont armés... et ils font du bruit!
Hier matin, 6h50 (ok j'avoue ca va c'est pas trop tôt, ca m'a même seulement réveillé 10 minutes plus tôt que d'habitude. Mais l'heure n'est pas la question, c'est plus la manière que je me permets de critiquer) Donc, 6h50 du matin, réveil en sursaut: coup de feu, éclats de voix... Ca y est, me dis-je, y'a des trafiquants dans la rue, y'a un règlement de compte, y'a un assassinat... nouveau coup de feu, nouveaux cris. Allannnn revient, ne sors passssss !!!!!
Finalement il s'avère que tout ce remu-ménage vient des maisons situées au dessus de la notre (nous sommes en contrebas, dans une petite rue en pente tranquille et bien fermée); ce bruit, c'est la poulice militaire qui fait des exercices vocaux. A ce qu'il paraît, d'après les gens rivés à leurs fenêtres dans tout le quartier, ils sont venus arrêter des trafiquants... ok.
La police militaire est à peu près aussi discrète que ce que l'on imagine (je m'apprêtais à faire le coup des éléphants dans un magasin de porcelaine mais c'est trop classique), omniprésente dans la rue en voiture, à vélo ou à pieds, toujours armés comme des guerriers, c'est à peine si les gens respirent en passant devant et leurs interventions sont dignes des commandos.
Je dis ca aussi parce que dernièrement à Boca do Rio ils ont empêcher plusieurs voisins de rentrer chez eux et tous ceux qui passaient par là se sont fait fouiller. On ne plaisante pas avec la poulice.
Ce qui me fait rire, c'est qu'en comparaison, la police des transports (les seuls habilités à gérer la circulation, les contrôles, les contraventions...) n'a aucune crédibilité.
Malgré tout, c'est quand même triste à dire mais s'ils sont là, c'est justifié.

lundi 1 décembre 2008

système éducatif

Jusqu'à 6 ans, les enfants sont à l'école primaire pour la phase "alphabétisation", puis ils entament l'école fondamentale et l'enseignement moyen et à 17 ans, si tout a été validé, les jeunes pourront choisir leur université. Jusque là tout va bien... Sauf que : pendant toutes ces années, il n'y a qu'en moyenne 5 heures de cours par jour et le reste de la journée dépend de l'établissement. Les écoles publiques ne proposent rien, les enfants sont donc livrés à eux mêmes, les écoles particulières elles, suivant le prestige et les tarifs (variant de 50 à 300 euros mensuels) offrent différentes activités extrascolaires.

Pour entrer à l'université, il y a ce qu'on appelle le vestibular, plus ou moins cher et plus ou moins accessible suivant l'établissement, car là encore il faut faire une distinction entre les universités publiques (nationales ou régionales mais malheureusement moins bonnes) et privées : Dans les premières seuls les meilleurs y entrent à cause de la concurrence rude, dans les secondes seuls les plus aisés pourront accéder aux bancs de l'amphithéâtre, les prix pouvant atteindre 700 euros par mois par exemple pour un cours de médecine -on se souvient que le smic brésilien est de 170 euros environ-.

Ce système horaire est compensé avec moins de vacances, il n'y a que 2 mois de mi-décembre à mi-février et un mois en juillet. Par ailleurs cette division de la journée a entraîné la création de nombreux stages à mi-temps, permettant aux étudiants de travailler. Les trois cessions de la faculté (matin, midi et soir jusqu'à 22h) permettent également à des adultes de reprendre des études.

C'est également à cause de ce système qu'il n'y a jamais d'heure morte et que les journées sont autant animées!