jeudi 18 décembre 2008

Avenida Sete

Ahhh l'avenue sept de Septembre ... en la parcourant, je souffre et je m'émerveille, elle est un morceau de Salvador et la suivre d'une extrémité à l'autre nous permet de comprendre Salvador. Laissez moi vous la décrire, mais par quel bout commencer ?
Partons du côté populaire, la rue monte doucement, ce n'est pas la peine de se presser, il faut au contraire farfouiller à gauche à droite pour trouver des bonnes affaires. Car cette partie de la rue est essentiellement commercante, en plus de toutes les boutiques bon marché, les trottoirs sont envahis par de multitudes de produits attendant d'être achetés (oui parfois, on se demande qui est le propriétaire). Les petites rues perpendiculaires sont pleines de bouisbouis, c'est sale, c'est grouillant de monde, il y a du bruit et des embouteillages, c'est l'avenida sete du peuple.
En continuant, l'avenue aboutit sur Campo Grande, un parc magnifique avec des arbres aux dimensions impressionnantes, de toutes formes et d'origines variées. Il y a des jeux pour enfants, des bancs pour s'asseoir, de l'ombre, c'est propre, c'est un coin de verdure margnifique parmi les immeubles alentours et la ronde incessante de voitures .
Mais continuons notre ballade. Pour l'occasion, l'avenue change d'appellation car nous arrivons à présent dans le quartier résidentiel, la -partie de- rue la plus chic de Salvador. Voici le corredor da Vitoria, des deux côtés de la rue vous trouverez des résidences privées (des immeubles ayant des dizaines d'étages), fermées par des portails automatiques, gardées jours et nuits. C'est ici que vous trouverez la plupart des musées, l'un des meilleurs collèges, les institutions de langues. L'avenue est ombragée, le trottoir couramment restauré ainsi que les facades, ici chaque trou parait important. Il vous faudra marcher encore 15 minutes pour arriver sur une autre partie de l'avenue, autrement appelée ladeira da Barra, la montée de Barra.
Dans ce sens, la montée est en fait descente et, durant 10 minutes, on se sent privilégié, on sait pourquoi on aime cette ville : par endroit sur notre droite la vue de la Baie de tous les Saints est magnifique, sur notre gauche des résidences coloniales cachées par de beaux jardins. Il faut juste faire attention à sa tête, car il y a des mangues qui tombent dans la rue.
Arrivé en bas, Barra. L'avenue se poursuit longeant la mer, passant devant le petit fort et finissant à la hauteur du phare de Barra transformé en musée. La croisette est si belle, mais un conseil pour ceux qui se contenteraient de ce bout: prenez votre courage à deux mains et grimper la ladeira, pleins de choses sont encore à découvrir avenida Sete!

1 commentaire:

Philippe a dit…

Bravo pour cette belle description, les odeurs nous manquent !
Et les passants ? Sont-ils touristes, affairés, flaneurs, amoureux ??

Super promenade !
Clique ICI pour suivre cette ballade sur un plan.