Le rituel consiste en une procession, en costumes traditionnels (les couleurs prédominantes sont le blanc et le bleu, couleur de Yemanja), chargés d'offrandes qui seront embarquées sur des petits bateaux. Les gens se rendent sur la plage pour y jeter des fleurs, au passage ils ont le droit au traditionnel bain de feuilles. Sur la plage, il y a des sambas de roda, des rondes de gens qui chantent et dansent en compagnie du père des saints (haute figure du candomblé). Celui ci exerce quelques exorcismes, les danses sont de plus en plus frénétiques, la foule de plus en plus dense.
La déesse est ensuite portée à l'eau par les pêcheurs afin qu'elle leur apporte protection jusqu'à l'année prochaine. Autour de ce culte religieux s'est construit un véritable business -comme de nos jours la plupart des fêtes religieuses-. Les vendeurs ambulants se sont déplacés en masse pour vendre leurs produits à l'effigie de la déesse, leurs chapeaux de paille, les fleurs qui seront jetées à l'eau, des litres et des litres de bières ...tout cela pour les touristes venus en masse assistés à cette fête promulgée par le gouvernement. Dans les rues pour l'occasion interdites aux voitures, on peut assister à des rodas de capoeira ou à des batucadas (orchestre de percussions), puis en début d'après midi une véritable parade de carnaval avec un char et de la musique populaire. Il me semble que la population s'est d'un coup rajeunie, tous sautent et chantent sous le soleil de plomb, les corps s'entremèlent, la fièvre monte... Un avant goût de carnaval !
lundi 2 février 2009
Le 2 février, fête de Yemanja
Le 2 février est célébré Yemanja, déesse de la mer, des pêcheurs et de la maternité. Cette déesse, ainsi que Oxum, Oxala, Xango et d'autres... sont les divinités du candomblé, religion animiste provenant d'Afrique de l'Ouest et importée avec les esclaves au Brésil (en particulier à Salvador). Contraints au catholisisme, les esclaves ont feint de s'être soumis à cette croyance tout en continuant leur culte, donnant naissance à un syncrétisme religieux. Ainsi, certains saints catholiques sont adorés sous un autre nom dans le candomblé et il semble que les fidèles adorent le même Dieu que celui de l'église catholique. Cependant la base essentielle du candomblé est la nature et les éléments. Il y a autour de ce culte beaucoup de rites, concernant la nourriture, la maniére de s'habiller, les chants...mais, je vous l'avoue, je ne m'y connais pas suffisament pour en faire un exposé, il serait dommage de résumer ce culte si complexe en quelques phrases.
Ce que je peux en revanche vous décrire, ce sont mes impressions sur cette fête du 2 février, le lavage de Rio Vermelho -quartier de pêcheurs où se situe le marché de poissons-
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