mardi 30 décembre 2008

traditions

Il y a ici des coutumes que je trouve sympathiques, amusantes voir exemplaires, jugez plutôt:
Pour une naissance les parents invitent amis et famille pour une présentation du bébé et, sur l'invitation, une liste de cadeaux est proposée. Les cadeaux ? Des couches de toutes tailles pour qu'elles ne manquent pas jusqu'aux deux ans de l'enfant. Je suis curieuse de savoir où est-ce qu'ils les stockent...
Dans les bus matins et soirs, lorsque toutes les places sont occupées, les personnes assises se proposent souvent pour prendre sur leurs genoux les sacs de celles qui restent debout. Cela permet dans un premier temps de les décharger afin qu'elles s'accrochent de leurs deux mains (ce qui est nécessaire) et cela libère le passage central.
Ici il est courant de rencontrer des hommes manucurés. Pas de vernis de couleurs, mais un peu de brillant, après tout il n'y a pas que les femmes qui peuvent prendre soin d'elles!
Lors des mariages, la tradition est d'offrir un petit souvenir à ses invités. Des petits paquets joliment enrubannés sont donc disposés sur une table, la surprise étant généralement une part de la pièce montée.
A la fin de l'année, il est temps de réformer sa maison. Pas de demi mesure, ici on repeint l'intérieur de la maison et l'extérieur, recouvrant ainsi les peintures faites pendant la campagne électorale. Car peindre sa maison aux couleurs de son parti et y inscrire le numéro et le nom de son candidat est également chose courante.
Pour le réveillon du nouvel an, la tradition est de porter des vêtements blancs car cela apporterait, parait-il, bonheur et prospérité.
Enfin, suivant des anciennes traditions au sein de la plupart des familles (du moins celles que je connais), les enfants interpellent leurs parents en les appellant "meu pai, minha mae" et continuent avec "o senhor..., a senhora..." Cela donne, si l'on traduit littéralement, "mon père, ma mère" puis "le monsieur ... la madame...", une formule respectueuse qui, aujourd'hui perd peut être un peu de terrain face aux sobriquets papai ou mainha (soit papa et ma petite maman).

lundi 22 décembre 2008

quelques coins sympas

parc de Pituaçu
Praia de Catusaba (près d'Itapoan)
Campo Grande


lagon d'Abaete

Vue de l'Alliance française (ladeira da Barra)
(malgré tout, il faut prendre son temps pour cadrer car hélas! même dans ces jolis coins, il y a beaucoup de déchets)

jeudi 18 décembre 2008

Avenida Sete

Ahhh l'avenue sept de Septembre ... en la parcourant, je souffre et je m'émerveille, elle est un morceau de Salvador et la suivre d'une extrémité à l'autre nous permet de comprendre Salvador. Laissez moi vous la décrire, mais par quel bout commencer ?
Partons du côté populaire, la rue monte doucement, ce n'est pas la peine de se presser, il faut au contraire farfouiller à gauche à droite pour trouver des bonnes affaires. Car cette partie de la rue est essentiellement commercante, en plus de toutes les boutiques bon marché, les trottoirs sont envahis par de multitudes de produits attendant d'être achetés (oui parfois, on se demande qui est le propriétaire). Les petites rues perpendiculaires sont pleines de bouisbouis, c'est sale, c'est grouillant de monde, il y a du bruit et des embouteillages, c'est l'avenida sete du peuple.
En continuant, l'avenue aboutit sur Campo Grande, un parc magnifique avec des arbres aux dimensions impressionnantes, de toutes formes et d'origines variées. Il y a des jeux pour enfants, des bancs pour s'asseoir, de l'ombre, c'est propre, c'est un coin de verdure margnifique parmi les immeubles alentours et la ronde incessante de voitures .
Mais continuons notre ballade. Pour l'occasion, l'avenue change d'appellation car nous arrivons à présent dans le quartier résidentiel, la -partie de- rue la plus chic de Salvador. Voici le corredor da Vitoria, des deux côtés de la rue vous trouverez des résidences privées (des immeubles ayant des dizaines d'étages), fermées par des portails automatiques, gardées jours et nuits. C'est ici que vous trouverez la plupart des musées, l'un des meilleurs collèges, les institutions de langues. L'avenue est ombragée, le trottoir couramment restauré ainsi que les facades, ici chaque trou parait important. Il vous faudra marcher encore 15 minutes pour arriver sur une autre partie de l'avenue, autrement appelée ladeira da Barra, la montée de Barra.
Dans ce sens, la montée est en fait descente et, durant 10 minutes, on se sent privilégié, on sait pourquoi on aime cette ville : par endroit sur notre droite la vue de la Baie de tous les Saints est magnifique, sur notre gauche des résidences coloniales cachées par de beaux jardins. Il faut juste faire attention à sa tête, car il y a des mangues qui tombent dans la rue.
Arrivé en bas, Barra. L'avenue se poursuit longeant la mer, passant devant le petit fort et finissant à la hauteur du phare de Barra transformé en musée. La croisette est si belle, mais un conseil pour ceux qui se contenteraient de ce bout: prenez votre courage à deux mains et grimper la ladeira, pleins de choses sont encore à découvrir avenida Sete!

jeudi 11 décembre 2008

Plus de foot, c'est vraiment les vacances

Dimanche se terminait en apothéose le championnat de foot de 1ère division et c'est dans la joie et les pleurs que l'une des équipes de Sao Paulo a gagné... Par la même occasion, je gagne presque 2 mois de tranquillité puisque la formule 1 s'est aussi conclue il y a peu.
Ce n'est pas que je n'aime pas le foot, au contraire je suis fidèle à mon équipe (pour ceux qui ne me connaissent pas -s'il y en a ??-, je préfère ne pas dévOiLer le club que je supporte pour ne pas alimenter d'éventuels préjugés qui n'auraient pas lieu d'être). Comme je le disais, vive le foot... ici cela prend tout son sens, il vit en chacun, beaucoup plus qu'en chacune d'ailleurs et cela en devient infernal ! Vu l'ampleur du pays, il faut imaginer le nombre de clubs et le nombre de matches, le nombre de championnats et de coupes, le nombre de joueurs qui s'appellent Ronaldo et les "dos Santos"... c'est tout simplement démesuré.
J'ai assisté à la fin du championnat, il est d'ailleurs assez facile de le suivre puisque chaque journal relate les buts de la journée (il est courant de suivre des matches avec 4,5 buts donc presque, prrresque comme la ligue 1;) et, je suis toujours impressionnée par l'engouement des supporters, de les voir se mettre à nus, hurler des mots doux envers l'arbitre et l'autre équipe, pleurer de joie ou de désillusion. S'il y a un matche, vous pouvez être surs qu'il n'y aura pas de sortie en amoureux et, malgré tout, pour celles qui auront réussi à emmener leur moitié dans un bar le matche y sera retransmis.
C'est sans appel, les brésiliens aiment le foot, le foot aime les brésiliens, il ne me reste plus qu'à profiter de ces 2 mois pour suivre les séries B brésiliennes... ou pas.

samedi 6 décembre 2008

la poulice

Ils sont beaux, ils sont forts, ils sont nombreux, ils sont armés... et ils font du bruit!
Hier matin, 6h50 (ok j'avoue ca va c'est pas trop tôt, ca m'a même seulement réveillé 10 minutes plus tôt que d'habitude. Mais l'heure n'est pas la question, c'est plus la manière que je me permets de critiquer) Donc, 6h50 du matin, réveil en sursaut: coup de feu, éclats de voix... Ca y est, me dis-je, y'a des trafiquants dans la rue, y'a un règlement de compte, y'a un assassinat... nouveau coup de feu, nouveaux cris. Allannnn revient, ne sors passssss !!!!!
Finalement il s'avère que tout ce remu-ménage vient des maisons situées au dessus de la notre (nous sommes en contrebas, dans une petite rue en pente tranquille et bien fermée); ce bruit, c'est la poulice militaire qui fait des exercices vocaux. A ce qu'il paraît, d'après les gens rivés à leurs fenêtres dans tout le quartier, ils sont venus arrêter des trafiquants... ok.
La police militaire est à peu près aussi discrète que ce que l'on imagine (je m'apprêtais à faire le coup des éléphants dans un magasin de porcelaine mais c'est trop classique), omniprésente dans la rue en voiture, à vélo ou à pieds, toujours armés comme des guerriers, c'est à peine si les gens respirent en passant devant et leurs interventions sont dignes des commandos.
Je dis ca aussi parce que dernièrement à Boca do Rio ils ont empêcher plusieurs voisins de rentrer chez eux et tous ceux qui passaient par là se sont fait fouiller. On ne plaisante pas avec la poulice.
Ce qui me fait rire, c'est qu'en comparaison, la police des transports (les seuls habilités à gérer la circulation, les contrôles, les contraventions...) n'a aucune crédibilité.
Malgré tout, c'est quand même triste à dire mais s'ils sont là, c'est justifié.

lundi 1 décembre 2008

système éducatif

Jusqu'à 6 ans, les enfants sont à l'école primaire pour la phase "alphabétisation", puis ils entament l'école fondamentale et l'enseignement moyen et à 17 ans, si tout a été validé, les jeunes pourront choisir leur université. Jusque là tout va bien... Sauf que : pendant toutes ces années, il n'y a qu'en moyenne 5 heures de cours par jour et le reste de la journée dépend de l'établissement. Les écoles publiques ne proposent rien, les enfants sont donc livrés à eux mêmes, les écoles particulières elles, suivant le prestige et les tarifs (variant de 50 à 300 euros mensuels) offrent différentes activités extrascolaires.

Pour entrer à l'université, il y a ce qu'on appelle le vestibular, plus ou moins cher et plus ou moins accessible suivant l'établissement, car là encore il faut faire une distinction entre les universités publiques (nationales ou régionales mais malheureusement moins bonnes) et privées : Dans les premières seuls les meilleurs y entrent à cause de la concurrence rude, dans les secondes seuls les plus aisés pourront accéder aux bancs de l'amphithéâtre, les prix pouvant atteindre 700 euros par mois par exemple pour un cours de médecine -on se souvient que le smic brésilien est de 170 euros environ-.

Ce système horaire est compensé avec moins de vacances, il n'y a que 2 mois de mi-décembre à mi-février et un mois en juillet. Par ailleurs cette division de la journée a entraîné la création de nombreux stages à mi-temps, permettant aux étudiants de travailler. Les trois cessions de la faculté (matin, midi et soir jusqu'à 22h) permettent également à des adultes de reprendre des études.

C'est également à cause de ce système qu'il n'y a jamais d'heure morte et que les journées sont autant animées!

mardi 25 novembre 2008

Commémoration

Jeudi dernier, le 20 Novembre, était célébré dans plus de 300 villes brésiliennes le jour de la conscience nègre. Je tiens à préciser avant de continuer que le terme "nègre" : negro-negão, est couramment utilisé à Salvador, c'est une appellation qui ne cache aucun sous entendu raciste, comme l'on pourrait le penser et contrairement au sens perçu aux USA.

A Salvador, près de 80% de la polulation est noire et il y a beaucoup de métissage. Racisme, discrimination ? Malheureusement cela existe et, si le racisme se manifeste peu par des violences verbales et corporelles, peu de noirs accèdent aux bancs de l'université, à emploi égal celui d'un noir est inférieur et peu de noirs sont représentés dans les classes supérieures de la société. De par l'histoire négrière de Salvador et comme beaucoup de stéréotypes existent encore sur la culture noire, les populations (des deux côtés) se créent des barrières qui paraissent insurmontables.
Pour en revenir à cette commémoration, elle a été instaurée le jour de la mort de Zumbi dos Palmares, un chef de guerre du 17ème siècle qui se placa à la tête d'esclaves insurgés pour lutter contre les portugais colonialistes.
Il est devenu une icône, le 20 Novembre est un jour pour se souvenir. Et pourtant, ce n'est pas une fête nationale, Salvador ne le comémore pas, le jour n'est pas férié ici et seuls quelques évênements sont programmés dans la ville. Mais comme la communication sur ce type d'évênement est quasi inexistante, je ne l'ai su que le lendemain.
Il ne me reste plus qu'à découvrir pourquoi les conseillers municipaux de Salvador n'ont pas jugé bon de faire de ce 20 Novembre un jour férié.

jeudi 20 novembre 2008

musique !!

Le bruit de la rue est assez impressionnant. Il y a tous les parasites: bruits de la circulation (klaxons, accélérations des bus, sirènes,...), les hurlements des chiens, les piaillements des oiseaux en cage, les avions, les cris des enfants, le ronflement de la télévision qui reste très souvent allumée ... J'ai souvent tendance à dire qu'ici vous n'aurez jamais une minute de silence.

Par dessus ce bourdonnement constant, vous entendrez toujours au loin ou plus près le son d'une musique, véritable fournisseur d'énergie dans le quotidien bahiannais.

La musique est populaire, les gens écoutent du pagode dont les paroles sont presque toutes à caractère sexuel (c'est un jeu, il ne faut pas prendre cela au 1er degré et à l'occasion, entamez des pas de pagode, c'est du grand délire!). Il y a l'aroxa, musique plus sensuelle, il y a le axé -prononcé aché) dont les représentants les plus populaires sont les groupes Chiclete com banana, Timbalada, Vixi mainha,... artistes de carnaval. Il y a la TRES populaire Ivete Sangalo, une show-woman toujours à 100 % qui est une véritable star au brésil -cf. vidéos-.
Les gens écoutent et dansent le forro (style musical typique du nord-est) sur des groupes comme aviaos do forro, on n'entend presque plus les chanteurs populaire d'antan comme Gilberto Gil ou Chico Buarque, on trouve quelques groupes de roots reggae comme natyruts, on écoute pas de musique électro.

Les artistes brésiliens ne sont pas très originaux, il y a beaucoup de reprises (par exemple on reprend du forro sur un rythme d'aroxa), les chants ne sont composés généralement que d'un refrain et un couplet chantés en boucle... et c'est un tube. Ici, ce qui marche c'est de la musique entraînante, un rythme bien balancé, des paroles simples et en avant la musique, sai do chao... sautez, dansez, chantez.

lundi 17 novembre 2008

Foi..là comme dirait l'autre

Deus, Dieu. Le sujet est incontournable à Salvador, c'est simple, il est partout. Je ne dis pas qu'il est en moi et en chaque être (je n'en suis pas à cet état spirituel), mais il est réellement présent dans chaque maison, chaque magasin, sur les voitures, dans les bus, dans la rue... Non seulement l'image du Christ ou le nom de Dieu est surreprésenté visuellement, mais en plus on le chante, on le loue, on l'interpelle, on le prie toute la journée... fatiguant, qui a dit fatiguant pelo amor de Deus ??


La ville est souvent décrite comme la cité aux 365 églises. En réalité, c'est un nombre à tripler car aux églises catholiques il faudrait rajouter toutes les églises évangéliques et y'en a un paquet. Un local, un pasteur, et le tour est joué. Parmi les églises les plus représentées, on trouve bien sûr l'église Universelle du Règne de Dieu, dont le monument d'un blanc immaculé est comme un phare en entrant dans la ville: énorme, illuminé la nuit, il est le signe après qu'30 minutes d'embouteillage le calvaire est bientôt fini; l'église Assemblée de Dieu; l'église Rennaître dans le Christ; l'église batiste de la Nouvelle Espérance... Toutes ces congrégations protestantes existent car elles divergent au niveau des doctrines -interprétations différentes du nouveau testament-. Il y a aussi l'église mormone et de nombreux temples de Jéhovah.


On peut parler d'un marché religieux, avec une chaîne de télé privée pour l'église Universelle, des ondes radios et la vente de tous les "produits dérivés" à l'effigie de Dieu : aimants à frigo, torchons à vaisselle, autocollants pour voiture, CD... En plus de ceux qui profitent de la demande forte, il y a ceux qui ont de réelles convictions et les fonctionnaires des différentes églises qui vendent dans les rues. Les églises fonctionnent grâce à cela et aux dons, les pasteurs sont rémunérés suivant un pourcentage et le reste va pour des projets de la communauté. Bien sûr, à chaque église son propre mode de fonctionnement et suivant le quartier d'implantation les mentalités changent.

On n'adhère ou pas aux différents discours, je connais des personnes pour qui la religion a véritablement été une renaissance, ce qu'il y a de sûr, c'est qu'au vue de leur présence, de leur charisme et en connaissant le quotidien galère des gens, il est facile d'imaginer le pouvoir d'influence de ces groupes religieux sur la population...

jeudi 13 novembre 2008

Il ne devrait pas...

Suite à une conversation hier, ou je racontais qu'une brave dame avait arrêté son footing pour me déconseillé de rester seule sur la plage alors que le soleil se couchait, je concluais bêtement: ca ne devrait pas être dangereux! J'ai voulu faire une liste de ce qui, pour moi, d'après ce que je considère normal et qui ne l'est apparemment pas ici, ne devrait pas...

Il ne devrait pas y avoir de "bébé" (celui de ce matin avait maximum 6 ans) faisant du jonglage au feu rouge pour recevoir quelques pièces de monnaie.

Il ne devrait pas être toléré la conduite sans permis, le code de la route oublié, l'alcool au volant avec le résumé en détails -voir en images- des accidents de la journée.

Il ne devrait pas y avoir de cas flagrants de corruption, du plus improbable (les contrôles sanitaires des baraques de rue) au plus préjudiciable (les politiques).

Il ne devrait pas y avoir en boucle aux infos l'histoire d'une jeune fille sequestrée par son ex copain jaloux, avec une fin tragique puisque cette même jeune fille va décédée et la police va découvrir que le père de cette dernière est un meurtrier en cavale.

Une copine n'aurait pas du se faire suivre jusqu'à sa porte et se faire braquer pour un sac sans valeur.

Cela rend tout les tracas du quotidien bien moins tracassants... Ca devrait vous aider à savourer votre journée... Promis la prochaine fois j'écris sur tout ce qui est ici et qui devrait être là.

mardi 11 novembre 2008

Salvador & plages

De la baie de tous les saints aux plages du Nord de la ville, faîtes votre choix :
Les plages de la baie sont petites, le sable est plus gros, la mer calme et chaude. Le quartier de Ribeira est alors idéal un dimanche ensoleillé lorsque l’on veut rester longtemps dans l’eau et goûter à la meilleure sorbetière de la ville.
Les plages de Barra sont un haut lieu de touriste, mais les locaux aiment également venir se baigner après une chaude journée de travail. Le coucher du soleil est par ailleurs splendide. Là, toutes sortes de services sont proposées, on vous sert bières et autres consommations puis on vous rince les pieds en remontant sur la route. La mer est assez calme et ce sont de jolies plages … si l’on aime le genre boîte à sardines.
Il y a les plages comme celles de « jardim de alah » et de « Piata » jusqu’à la « praia de aleluia » où l’on s’installe dans des baraques, ici, attention à son portefeuille car non seulement on ne compte plus ses consommations, mais en plus parce que certains experts vous l’allègeront de manière radicale. Les plages du Nord sont littéralement envahies durant le WE, mais les petites baraques de plage apportent assez d’intimité.
Enfin, il y a les plages sans emménagement, appréciées des surfeurs et des familles plus populaires où se déroulent des tournois de beach-volley, de volley-foot ou de beach-soccer. L’océan est vivant, idéal pour se rafraîchir et pour ceux qui aiment les vagues. Malheureusement, ces plages ne sont pas entretenues, il y a beaucoup de déchets (dont beaucoup provenant du large) et il faut faire attention de ne pas poser sa serviette près d’une arrivée d’égout… ce serait dommage puisqu’il y a suffisamment d’autres endroits où se détendre en toute tranquillité !
Car oui, si les plages de Salvador ne sont pas toutes à l’image des brochures féériques, il y a, à Bahia, avec près de 1000 km de côte, des endroits superbes situés à 1 heure et plus vers le Nord, le Sud ou encore sur les îles avoisinantes qui valent la peine d’être fréquentés.
A chacun son style, à chacun sa plage ...

lundi 10 novembre 2008




Vue de l'intérieur de Boca do Rio

















dimanche 9 novembre 2008

Clin d'oeil à Khaled Hosseini


Ce nom vous dit forcément quelque chose, mais où donc l'avez vous déjà vu?

Je fais ici allusion à l'auteur des ''Cerfs-volants de Kaboul'' et de ''Mille soleils splendides'' (personnellement celui des deux que j'ai préféré) car, aujourd'hui en regardant le ciel de Boca do Rio je ne pouvais que faire un parallèle évident entre son premier best seller et l'activité préférée du dimanche ici.

Moi qui trouvait les cerfs-volants d'une quelquonque banalité, je m'y suis un peu plus interessée lorsque l'un deux c'est abattu sur notre terrasse, provoquant acclamations et cris de joie. J'ai ainsi appris que, les cerfs-volants étaient non seulement bien plus qu'un simple divertissement les jours de grands vents, mais également une véritable compétition qui nécessitait fortes concentration et habilité. Chaque propriétaire d'arraia (cerfs-volants rectangulaires) ou de pipa (octogonaux) doit avant tout badigeonner leur ligne de colle et de bouts de verre afin d'en faire des armes redoutables dans le ciel. Une fois cela réalisé, c'est la précision des adversaires pour couper le fil de l'autre qui déterminera le gagnant. Il n'est pas question comme dans le livre de courrir après pour gagner la seconde manche, mais j'ai quand même assisté à quelques courses folles, comme celle de ce garçon qui galopait sur la route, ignorant que son cerf-volant c'était accroché à une voiture et était déjà bien loin. Le deuxième obstacle redoutable outre la route, ce sont les fils électriques, véritables filets à cerfs-volants qui, étant omniprésents et parfaitement désordonnés ne laissent aucune chance aux poissons trop aventureux. Les fils électriques, ce sont un peu le cimetière des cerfs-volants...

Comme quoi, on en apprend des choses en s'interessant à peu !

jeudi 6 novembre 2008

Un autre monde

Plusieurs univers se côtoient à Salvador, sans vraiment en avoir conscience. Ou plutôt si, chaque univers à conscience que d'autres existent mais ni prête aucun intérêt. Après tout, il est très difficile d'en changer, pourquoi alors se compliquer la vie à essayer d'aller à la rencontre de l'autre pour le connaître ?


J'ai passé cette semaine à me mouvoir entre ces mondes parallèles car, non seulement j'ai changé de quartier pour l'intérieur de la ville, un coin en hauteur en marge du centre où règne une athmosphère différente que sur la côte, mais en plus j'ai fait des petites visites à l'alliance française de Salvador, située dans les vieux quartiers.
En fréquentant cet endroit, en marchant dans les rues propres, ombragées, aux pavés colorés, en étant entourée de personnes vivant et parlant culture, j'ai eu une sensation qui n'était pas mienne depuis mon arrivée : c'est comme si on m'avait ôté un poids, je me sentais dans mon élément (d'autant que j'ai eu affaire à des français). Ce sentiment c'est envolé, pour laisser place à de l'incrédulité et même à une pointe de mal être car, en connaissant (à mon modeste niveau) le "dia dia" -jour le jour- de mes voisins de Boca do Rio et de Cabula qui sont loin d'être les quartiers les plus populaires de Salvador, cottoyer toute cette insouscience m'a perturbé. Je n'ai pas beaucoup parlé avec les habitants bahiannais des beaux quartiers, j'attends également de connaître mieux cet univers pour m'en faire une opinion mais, je pense que je pourrais facilement en tant qu'étrangère me fondre dans le décor. En revanche, est ce cela que l'on recherche en venant à Salvador pour vivre une expérience de quelques mois ?

jeudi 30 octobre 2008

peser pour payer

Hier midi, j'ai mangé en entrée une salade haricots maïs avec une mini tarte au fromage et un peu de salade verte, puis du riz au légumes (oignons, carottes) accompagné d'un peu de poulet strogonoff et quelques morceaux de banane frits (hummm !). Sans oublié un verre de jus d'orange frais...pour 6,65 reais (soit 2.5 €). Il faut que je précise que je suis un petit appétit, donc tout cela en petite quantité et, pour être exacte j'ai mangé 260 g au déjeuner. Car içi, outre les restaurants traditionnels, on en trouve de nombreux "a quilo", soit au poid. C'est simple, comme dans un self service vous vous faites votre menu parmi les plats présentés, puis l'assiette est pesée et le verdict est rendu. Suivant la qualité et le choix, les prix au kilo varient de 12 à plus de 25 reais, ce qu'il y a de sûr est que dans chacun vous trouverez la base de la nourriture brésilienne : feijao : haricot noir/blanc/marron, riz, poulet et farine de manioc.


Pour ce qui est de la boisson, les brésiliens, comme dans beaucoup d'autres pays, ne consomment quasi jamais d'eau mais plus des sodas ou des jus de fruits. L'eau en effet n'est pas gratuite et est minérale, celle du robinet ne se buvant pas.

Tous les midis donc, en sortant du resto, mon vieux réflexe d'économe (..merci papa..) se réveille et je me demande comment ils peuvent rentrer dans leurs frais avec ce système si répandu. Si le feijao est lourd, il est pourtant des moins chers en revanche il doit bien y avoir des produits chers qui ne pèsent rien (j 'ai pas encore trouvé). Bon, mais à cela il faut bien ajouter les pertes quotidiennes non!? Enfin bref, comme les restaurants au kilo sont une bénédiction pour moi -de par la diversité des plats- et que je n'ai presque jamais été malade (sauf ces lasagnes de poisson qui étaient vraiment passées), je les recommande sans hésitation pour tous types de budgets !

Voici quelques spécialités bahianaises (et du Brésil), à vous de me faire parvenir vos idées quant à ce que cela peut bien cacher : Acarajé, caldo de sururu, bolinha de bacalhau, beiju, coxinha frango-catupiry, moqueca de camarão, pastel, escondinho de carne do sol, pão de queijo, banana real, vatapa, vitamina, bolo de aipim, …

La cuite du vendredi

Durant la semaine, les gens qui travaillent ont un rythme de vie plutôt simple: partir au travail à 9h, rentrer à 18h chez soi pour ne plus en sortir, regarder une novela (une parmi les nombreuses séries B brésiliennes), prendre le café du soir, composé du cafézinho très sucré et d'un pain chaud avec fromage et jambon puis le journal et de nouveau série tv ou foot. Les rues sont calmes, mise à part quelques papis jouant aux dominos et quelques chiens errants. Ce n'est pas non plus exhaustif, il y a ceux qui vont à l'académie pour faire de la muscu (c'est une institution içi!), ceux qui sortent manger au centre commercial, ceux qui vont à l'église, ceux qui vont faire leurs courses (les magasins ferment tard, certains sont ouverts toute la nuit).
Mais arrive le vendredi, toutes les bonnes résolutions de la semaine sont oubliées, la fête peut commencer avec au programme sorties, cervejas (bières), plages...
Mon patron nous avaient invité pour boire un coup un de ces vendredi. Nous sommes donc aller à la marina -lieu très sympa au passage- et là ce sont succèder des quantités de bières, je ne les ai plus compter après le 10°. La technique est simple, avant l'arrivée de la dernière goutte, le serveur réapparaît déjà avec un autre verre ou avec la bouteille conservée au frais (malheur à celui apportant une bière tiède). C'est la cuite du vendredi (précédent celle du samedi), après une dure semaine de travail et avant de rentrer chez soi, retrouver femmes et enfants.
il a plut un petit peu ce matin. Il est 9h, il fait 31°

mercredi 29 octobre 2008

Record battu




Hier fut une journée mémorable. Pas seulement à cause de l'anniversaire de mon frérot, mais parce qu'il m'a fallut 2h15 pour faire 10km : du port -côté pelourinho-, à la maison, -praia dos artistas-. Quand je pense que l'année dernière je ne rentrais pas de Feira de Santana car je trouvais le trajet trop long (107km, 2H porte à porte)... Il est temps je crois de vous donner quelques indications sur la ville.


Salvador a été la prémière capitale du pays, avant Rio puis Brasilia. Ville coloniale, ville par où la canne à sucre et les esclaves transitaient et qui aujourd'hui garde une profonde culture africaine. C'est donc une vieille cité qui se modernise et s'étend peu à peu. La ville est sur plusieurs niveaux, il y a la ville haute et la ville basse pour ce qui est du quartier historique mais de manière générale les rues à l'intérieur des quartiers ne sont pas plates et sont bourrées de dos d'âne. Cela a son importance car peu de personne ne s'y aventure pour éviter les axes de communication. Ces derniers sont mal agencés (comme l'a dit mon voisin dans le bus, l'ingénieur qui a imaginé les rues de Salvador n'a jamais dû conduire de sa vie) et avec la population qui croît et la ville qui s'étend cela rend le transit impossible de 17h à 20h. Comment faire ? les bus sont remplis à ras bord -45 places assises, autant debout- et les chauffeurs (conducteurs de F1 dans une autre vie) ont beau grillé les feux et essayé de passer par dessus toutes les voitures, quand ça coince, ça coince !

Seule distraction, les vendeurs ambulants qui passent de bus en bus avec leurs sloggans "salut les gens, écoutez les gens, la promotion du jour c'est une barre de chocolat délicieuse, sans matière grasse, que vous trouverez pour 2 R$ en boutique et seulement pour 1R$ dans ma main. Pour passer le temps du voyage -tu m'étonnes- une délicieuse barre de qualité couverte de chocolat pour 1R$..." Moi perso je préfère les cacahuètes.

lundi 27 octobre 2008

Enfin ! les élections sont finies

C'est avec 55.8 % des voix que l'évangéliste Joao Henrique a été élu hier pour poursuivre son programme sur 4 années supplémentaires.
Les brésiliens sont obligés de se rendre aux urnes (si on peut appeler cela ainsi puisque tout est électronisé) et beaucoup m'ont fait la réflexion que si ce n'était pas le cas, personne n'irait voter. Si ce n'était pas le cas, les politiques se rendraient peut être enfin compte que leur système est défaillant !
Concernant ce vote là, je vous l'avoue franchement, c'est un grand soulagement pour moi de voir cette campagne aboutir, mais je tenais quand même a préciser que malgré les prises de positions claires de chacun, à aucun moment je n'ai sentie de tension entre les deux camps.

Sued & Ademir



Vendredi soir, nous avons eu le plaisir d’assister au mariage d’Ademir et de Sued, amie chère à qui je souhaite beaucoup de bonheur.
Connaissant l’engouement des brésiliens pour les grands événements, je me préparais, anxieuse de plaire car les femmes prêtent une attention particulière dans ce genre d’occasion à leur tenue, à leur maquillage, à leurs cheveux… ce dernier point à été source de plaisanterie à mon travail, car Jacaré m’a demandé si j’allais aller au salon pour faire quelque chose avec mes cheveux car vraiment, ils étaient trop volumineux (genre volumineux mal peignés).
Après toutes ces préparations, et alors que nous étions conviés à 19h, notre chauffeur, Sueli, la sœur de la mariée nous appelle à la même heure pour nous dire qu’elles (sa mère et la mariée) étaient encore au salon et que nous partirions dans 15 minutes. Comme quoi ici, même le jour de son mariage on peut arriver en retard ! Mais cela en valait la peine, elles étaient toutes radieuses ce soir là, les femmes portant de belles robes de soirées avec des talons phénoménaux qui, plus tard dans la nuit seraient laissés de côté pour danser les quadrinhos, forro, pagode et autre arroxa.
Les noces ont été très rapides, nous étions dans le jardin du beau frère, le prêtre catholique à bénit les mariés, ils ont chacun répété leur engagement avec émotion, je m’attendais presque, comme dans les films, à entendre la fameuse phrase « si quelqu’un dans l’assemblée s’oppose à ce mariage… ». Puis les alliances furent apportées sur un petit coussin blanc par une jolie demoiselle d’honneur, à l’image de la cérémonie et ensuite nous avons partagé de délicieuses spécialités frites tout en buvant bières et sodas.
J’ai adoré ce kitchissime !! Quand est ce qu’on recommence ? Facile, le mois prochain, la famille aura le plaisir de recevoir de nouveau pour le mariage du fils cadet, Alex. Quant aux mariés, avant de partir Sued a annoncé discrètement à sa maman qu’ils viendraient déjeuner le lendemain…Maman, t'aurais adoré ça non?


jeudi 23 octobre 2008

choc culturel

Si il y a bien une chose choquante dans les pays en développement, je ne parle pas en termes péjoratifs mais bien dans le sens de frappant, déroutant, c'est de voir dans les rues la misère, les problèmes de santé, les malformations et autres amputations... Est-ce qu'en France cela est caché aux yeux de tous ? Est-ce que ce n'est qu'une question d'avancée dans le domaine médicale, d'accès aux soins, de conditions de vie ?

Il existe bien un plan de santé ... pour les travailleurs; il y a bien des hôpitaux: publics donc gratuits (on peut ajouter surchargés) et privés mais -très- chers. En vérité, ici deux choses sont contraignantes, le coût et l'accessibilité. Toutes les institutions spécialisées sont excessivement chères et les rues, les transports et les infrastructures en générales ne sont absolument pas adaptés aux handicaps.
J'ai assister l'autre jour à une scène qui m'a remué: un jeune handicapé mental et physique se présente avec sa maman pour monter dans l'un des rares bus possédant un accès handicapés -j'entend déjà les "encore !!"- (la pauvre femme allait, par la suite rester plus de 2h debout derrière son fils pour atteindre sa destination). Le "contrôleur" à l'arrière s'est donc déplacé pour mettre en marche l'élévateur qui, une fois abaissé s'est un peu bloqué mais dépassait du bus. Le garçon se présentait pieds en avant, le conducteur n'avait aucune visibilité mais il a commencé à accélérer, je voyais la plateforme se rapprocher de plus en plus du fauteuil qui, coincé entre le trottoir et le bus ne pouvait pas bougé...aux cris de tous les passagers le conducteur a freiné mais la plateforme s'était déjà encastré dans la partie métallique du fauteuil, ouf les jambes ont été épargnées. Le seul réconfort a été de voir l'aide apportée pour le sortir de là.
Bref, nous sommes privilégiés.
TreizE treizE, tout le monde est treièzE; TreizE treizE, tout le monde est treièzE ...
je vais devenir folle !!

mercredi 22 octobre 2008

Petits boulots

Alors qu’en France on aurait depuis longtemps supprimé ces emplois afin de diminué des coûts, il existe ici une multitude de petits postes crées afin de permettre aux gens d’avoir une activité, permettant ainsi de diminuer le chômage et de baisser la population de la rue.
Le matin en allant au travail, il est obligatoire de passer devant ceux que j’appelle les portes- drapeaux. Non ce ne sont pas des sportifs de hauts niveaux portant avec fierté la bannière de leur pays mais des étudiants ou bien des femmes portant les panneaux publicitaires de tel ou tel promoteur immobilier, des candidats à l’élection, ou encore de la promotion du jour au supermarché. Ils sont postés là sur les grands axes de communication, sous le soleil de plombs aux heures de pointe avec, pour seule distraction (autre que les perpétuelles courses de bus) leur musique, bien calée sur les oreilles. Au début je les plaignais, me demandant quelle pouvait être leur rémunération, malheureusement aujourd’hui, malgré toute la bonne volonté qu’ils ont en agitant les drapeaux sur des pas de pagode, je ne les distingue plus dans cette jungle urbaine.
Il n’y a pas que d’eux dont je voulais parler, j’aimerais rendre hommage également à tous les vendeurs (5 fois plus nombreux qu’en France) qui se précipitent sur chaque client potentiel franchissant le seuil de la boutique, aux pompistes qui, supportant l’odeur de l’essence toute la journée vous remplissent votre réservoir, aux Mrs/Mmes ascenseurs enfin, pour rester toute la journée enfermés afin de nous faire monter et descendre les étages. (Il y a eu 1 heure de coupure générale d'électricité dans l'immeuble aujourd'hui, j'espère qu'il y avait un générateur de secours ?!)
Tous ceux là sont rémunérés normalement par l'entreprise (le salaire minimum pour les salariés -R$415 = 145€ - et R$1.200 pour les fonctionnaires) mais qu'en est-il pour tous ces pauvres bougres qui tentent de gagner quelques dinheiros sur le marché informel ? J'ai eu une conversation intéressante aujourd'hui avec mon collègue jacaré (l'alligator) sur la manière de créer son entreprise ici, je vous en parlerais... peut être -y'a déjà un sujet brûlant sur les bus en attente-.

mardi 21 octobre 2008

Thau boca do Rio

Boca do Rio, c'est un quartier de Salvador situé en face de l'océan, sur la route reliant les grandes plages touristiques de Barra, Ondina, Rio Vermelho à Itapua. La plage de Boca do Rio, elle, est presque toujours nue car ne bénéficie par comme certaines de baraques de plages et la propreté laisse parfois à désirer. Entre la plage et le coeur de Boca do Rio, il y a l'aéroclube, un centre commercial aujourd'hui en rénovation (travaux qui ont été arrêtés pour non mise aux normes), qui était il y a peu un centre de vie pour le quartier: la journée -les plus riches- venaient faire les magasins et le soir, toute la jeunesse du quartier se donnaient rendez vous pour manger, danser ...
Aujourd'hui il n'y a plus que la rue et les lieux de culte pour se rencontrer. La violence est plus forte d'après mes voisins, il me suffit de passer la première barre de maisons, celle qui fait front à la mer pour que tous mes sens soient en éveil. Je parle de moi en tant que gringa et c'est entre autre pour cela que je souhaitais changer un peu d'air.
Et pourtant, je vais pour un autre quartier d'ici peu et certaines personnes avec qui j'ai parlé m'ont fait prendre conscience qu'ici, bien que je ne connaisse pas grand monde, les gens eux savent qui je suis, ils savent où j'habite et avec qui...et c'est ce qui me "protège" de ce quartier qu'on dit "à risques".
J'ai très envie de connaître autre chose, de découvrir toujours plus cette Salvador populaire, (de me rapprocher du port pour ne plus faire 3h de montagnes russes tous les jours -prochain numéro sur les bus, promis), mais Boca do Rio, sa plage tranquille et le jus d'orange frais de la padaria du terminus, même s'il me faudra traverser la ville pour en profiter, je le ferais, sûre.

lundi 20 octobre 2008

Des bateaux je n'sais pas mais en tout cas, y'a toujours pas de metro

Pas une personne ici ne passe une journée sans se plaindre des transports (quoi que les plus anciens diront que cela c'est quand même bien amélioré). C'est d'ailleurs l'un des enjeux clés de la campagne: quelles vont être les améliorations apportées concernant les transports urbains.
Il faut dire que le métro de Salvador n'a pas beaucoup avancé. Les travaux ont commencé en 2000 et ils étaient programmés dans un premier temps pour 2003 puis pour décembre de cette année. Mais, soyons sérieux, aux vues des travaux réalisés depuis 3 ans je doute que cela aboutisse avant trois bonnes années encore.
J'ai cependant vu pour la première fois la semaine dernière des travailleurs sur le chantier -d'accord c'était 13h et ils faisaient la sieste- mais il y a bien du mouvement ce qui, en cette période de campagne ne m'a finalement que peu étonnée.
J'ai même entendu dire (autant être mauvaise langue jusqu'au bout) qu'à cause des retards accumulés il faudra colmater les brêches de la structure présente qui lui donne un petit air de métro fantôme. Et bien en attendant, il y a toujours les bus...Qui pourraient bien être le thème d'une autre histoire cette drôlerie là...

samedi 18 octobre 2008

Vive les jours fériés !!!!!

AHHH !!! qui a dit que la France était expert en jours fériés?
C´est une autre dimension ici, en une semaine, il y a déjà eu le jour des enfants, celui des professeurs (qui pour l´occasion ne sont pas allés travailler) et lundi il y aura celui du commerce. C´est plutôt une bonne nouvelle pour moi car toutes les activités du quartier du commerce (où se situe le port) devraient être en bernes, j´ai donc un we prolongé.
Ce qui est dingue c´est de penser que tous ces jours fériés paralysent complètement l´économie de la ville, entre autre lundi les petits commerces vont fermer, je ne l´imagine même pas. Il faut dire qu'ici ils sont champions en petits commerces, - Brésil, pays le plus entrepreneurs au monde puisque la plupart des gens n'ayant pas fait d´étude n'ont que la solution pour vivre de monter leur petite baraque de lanches, bonbons, antennes de tv...-
Bref, si lundi tout ferme, la ville va être sacrément calme.

pour illustrer, voici quelques exemples de jours fériés (basés sur les jours saints) :
Jour des libertés de culte, journée des journalistes, journée de l'indien, jour du guide de touriste (toi le touriste attention, ne vient pas à Salvador le 10 mai!), jour des fonctionnaires qui tombe deux semaines après celui des professeurs...

Elections!!

Lula président, Wagner (du même parti des travailleurs : le 13) gouverneur de Bahia, quel sera donc le futur 'préfet' de Salvador? Pinheiro qui se présente sous le parti 13 ou Joao du parti 15 et actuel préfet ?
On peut dire que les élections brésiliennes prennent une autre ampleur que nos élections municipales. Les deux candidats ne se font pas de cadeaux pour ce poste convoité, le premier reprochant au second son inefficacité au cours des 4 précédentes années, le second préferant misé sur la stabilité et sur sa connaissance des problèmes de la ville. Pour alimenter la campagne, l'étoile rouge du parti 13 flotte sur tous les drapeaux de la ville et on nous rabache les oreilles des sloggans des 2 candidats... du genre ''le 15 le 15 le 15 le 15 le 15 le 15 ''.
Avec tous ça, les enjeux sont importants: Salvador connaît de grandes difficultés en ce moment et, je ne m'appuie pas sur les dires des touristes mais des habitants en disant qu'elle meurt doucement. Par ailleurs, le parti de Lula est très contreversé mais ce dernier d'après les dires aurait plutôt tendance à soutenir Joao ... qu'elle va donc être la réaction des brésiliens?

AH, apparement aux dernières nouvelles l'évangéliste Joao aurait été interdit d'utiliser l'image de Lula sur ses panneaux d'affichage...
Humm, Joao réplique, Lui au moins est propre avec la justice...
Démentit de Pinheiro et, si Joao ment durant la campagne autant dire qu'il mentira aussi en tant que préfet...